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Rising Talent Awards France - Les lauréats 2023
Après le Liban, les États-Unis, le Japon, les Pays-Bas ou dernièrement l’Espagne, les Rising Talent Awards reviennent en France.
L’occasion de révéler sept nouveaux créateurs, créatrices et studios qui constituent un panorama d’un « nouveau » design français.
Placé sous la Présidence du créateur Philippe Starck, le jury de cette édition se compose ainsi de Stéphane Galerneau, Président d’Ateliers d’Art de France ; d’Isabelle Dubern, Co-Fondatrice de The Invisible Collection ; de Lauriane Duriez, Cheffe du Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art et Directrice des Ateliers de Paris ; d’Alexis Georgacopoulos, Directeur de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) ; d’Hervé Lemoine, Président du Mobilier national ; de Constance Rubini, Directrice du madd-Bordeaux et curatrice design ; et d’Emmanuel Tibloux, Directeur de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris (EnsAD).
ADC – ATHIME DE Crécy –

Diplômé de L’École cantonale d’art de Lausanne (ÉCAL) en 2017, Athime de Crécy débute sa carrière aux côtés de Philippe Starck. Durant cinq ans, il collabore sur des projets industriels d’envergure pour de grandes marques de mobilier, luminaires et high-tech, tout en continuant à produire de manière indépendante.
En 2022, il fonde son studio ADC afin de se consacrer pleinement à la recherche et au développement de ses propres pièces.

« J’ai sélectionné Athime de Cérgy parce qu’il n’est pas à la mode. Qu’il a l’esprit de l’ingénieur et même de l’ingénieur Français, qu’il est vrai et n’a pas peur d’être honnête, qu’il travaille plus qu’il ne parle, et qu’il est créatif et intemporel, qu’il est de nature politique, qu’il est élégant de pensée, de rapport à l’autre, de rapport à la vie, qu’il est le vrai avenir. »
Philippe Starck
Hugo Drubay

Hugo Drubay est architecte d’intérieur, designer et sculpteur. Inspiré par la nature et captivé par la morphogenèse, il utilise une combinaison de techniques allant de l’artisanat traditionnel aux nouvelles technologies telles que l’impression 3D et la sculpture numérique. Chercheur naturaliste, il observe les formes de la nature pour les intégrer dans son processus de création et composer des pièces aux formes organiques. Diplômé en architecture d’intérieur, design produit et communication visuelle de l’École Bleue en 2015

« Ma créativité s’oriente vers l’art décoratif, en puisant une inspiration vers chez les artistes des XVII et XVII siècles qui jonglaient entre maîtrise d’ouvrage et d’oeuvre. Mon approche d’artisan, ou plutôt de chercheur, est animée par une curiosité insatiable pour toutes les techniques d’arts appliqués. »
Hugo Drubay
Tim Leclabart

Après un parcours auprès de galeries et d’antiquaires, où il côtoie le design historique et la scène contemporaine, ainsi qu’une aventure brésilienne marquante, Tim Leclabart ouvre son studio à Paris en 2019. Il présente au PAD London et à l’Atelier Jespers à Bruxelles ses deux premières tables basses qui s’inspirent des lignes modernistes de l’architecture brésilienne.
Les collaborations avec les galeries Mouvements Modernes et Ketabi Bourdet lui permettent de développer des pièces s’inscrivant dans la mouvance des Arts Décoratifs Français ou de nouvelles explorations sculpturales insolites. Conscient de la responsabilité des designers de s’engager pour un avenir durable, ses récents projets réduisent leur empreinte carbone, valorisent les chutes et utilisent des matériaux recyclés.

Mon premier objet, la table basse « Curved », est par exemple la traduction de mon affection pour l’œuvre d’Oscar Niemeyer tout en évoquant mon séjour à Rio de Janeiro. La forme libre du plateau, qui rappelle le toit de sa maison familiale, la Casa das Canoas, est finalement significative à tous : certains y voient une pièce de puzzle, d’autres un circuit.
Tim Leclabart
Passage – Arthur Fosse et Samuel Perhirin

Créée par Arthur Fosse et Samuel Perhirin, Passage fait le pont entre mode et design et ambitionne de réunir des pièces textiles et de mobilier sous une même collection, qui résisteront à l’épreuve du temps par un design ingénieux et des matériaux de qualité.

C’est notre première récompense et nous sommes évidemment honorés de cette sélection, une année après le lancement de Passage. Cela renforce notre détermination à continuer d’explorer la frontière entre design et mode.
Samuel Perhirin
SCMP DESIGN OFFICE – Sébastien Cluzel et Morgane Pluchon

Après leurs études communes à l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne, Morgane travaille, entre autres, pour Luca Nichetto ou IKEA of Sweden alors que Sébastien complète sa formation par un Master HES-SO à l’ÉCAL, où il reste ensuite trois ans en tant qu’assistant-professeur.
Leur démarche consiste à remettre l’humain au centre de la pratique du design en questionnant l’usage des objets du quotidien, leur perception dans l’espace ainsi que leur mode de production.
« Nous sommes imprégnés de notre culture française même si nous avons beaucoup vécu à l’étranger. Ce qui distingue le « design français », c’est avant tout le dynamisme de ses institutions culturelles qui supportent les créateurs. Le travail de Lauriane Duriez avec le BDMMA et la ville de Paris ou encore le soutien du Mobilier national et de son directeur Hervé Lemoine nous ont, par exemple, été essentiels. »
SCMP
Nicolas Verschaeve

Ce créateur nourrit sa pratique d’une attention sensible à nos manières d’habiter le monde et porte un regard critique quant à la production d’objets, d’espaces, d’images et de pensées.
À bord de son atelier mobile, il ouvre des espaces de recherche situés qui l’engagent à composer avec les données sociales, culturelles, historiques et techniques de chaque contexte pour en révéler la singularité. Qu’il s’agisse de projets de commandes ou auto-initiés, Nicolas Verschaeve accorde le même soin aux relations et la même rigueur au dessein des formes.

« La force du design est d’être versatile, de pouvoir adapter ses méthodes à de nouveaux desseins. Aujourd’hui, la question est de savoir vers quel futur désirable il est souhaitable de diriger ses efforts. Il ne s’agit pas de penser les objets de façon isolée mais de considérer tout ce qui concourt à leur émergence et ce qui en déborde, c’est à dire leurs impacts environnementaux, sociaux, économiques, culturels ou politiques. »
Nicolas Verschaeve
Jeanne Andrieu

Diplômée de l’ESAM de Caen , Jeanne Andrieu intègre l’ENSAD de Limoges où elle obtient son Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique. Artiste céramiste, elle poursuit sa formation à la Maison de la céramique de Dieulefit (Drôme). Ses pièces aux contours organiques célèbrent la nature, le végétal et la beauté complexe de la faune et de la flore sous-marine. Sensible à la sculpturalité des coraux, Jeanne Andrieu se fascine pour les motifs, textures et couleurs des squelettes calcaires sensuels et vulnérables de ces polypes des mers chaudes.

« Mon parcours est atypique en raison de mon statut de personne malentendante. Je me suis d’abord sentie en décalage avec le milieu dans lequel s’inscrit mon métier. Cette double distinction m’encourage à poursuivre mon sillon créatif et représente une extraordinaire opportunité de dévoiler mes pièces. »
Jeanne Andrieu