« Dans notre métier, on parle beaucoup de liens. Et ils ne sont pas seulement matériels : voilà quelque chose que j’essaie de transmettre à travers ma marque Anicet. » Elia Pradel a toujours été passionnée par les bijoux.
En Guadeloupe, où elle est née et a grandi dans les années 90, ils ne sont pas accessoires. Portés en accumulation, ils symbolisent souvent la mémoire, l’héritage, la transmission. Son cursus en sciences politiques et son expérience dans l’innovation technologique et entrepreneuriale ne la mèneront cependant pas immédiatement vers cette activité. Mais elle sait qu’un jour elle réalisera ce rêve et se forme en autodidacte auprès de bijoutiers parisiens.
Elle se sent prête en 2020 et lance Anicet… Quinze jours avant le confinement. Peu importe le contexte, elle avance. Ses collections sont réalisées à partir de dead stocks de maisons de luxe, de pièces anciennes récupérées, souvent des mailles démontées, brisées, découpées pour être ensuite réassemblées. « Ce sont de petits bouts d’histoires qui, réagencés, forment un nouveau récit. » Si aujourd’hui, Elia associe des techniques traditionnelles à de la 3D pour compléter son travail de « réinvention », elle défend toujours les mêmes valeurs que ce soit dans ses collections vendues sur son eshop, à son atelier et chez des revendeurs, mais également à travers des projets d’exception, pièces uniques, installations artistiques…


Alors qu’Anicet est en plein élan, il lui a semblé évident de candidater aux Grands Prix de la Création de la Ville de Paris pour valider sa démarche. Lauréate dans la catégorie « Accessoires Bijoux», elle peut donc poursuivre ses projets en confiance et envisager l’ouverture d’un atelier-showroom en janvier 2026.

ANICET © Félix Marye

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