Métamorphique, exposition à la Galerie des Ateliers de Paris

Alexandre Onimus est un artiste polyvalent, explorant la photographie en tant que plasticien. Après des années en tant que directeur artistique pour des marques de luxe, il s’investit désormais dans des projets plus personnels autour de la photographie. Son travail artistique repose sur une diversité de techniques anciennes et alternatives qu’il applique à ses images pour les altérer. Il prend plaisir à imprimer et à développer lui-même ses œuvres sur différents supports comme le papier, le verre, le métal, la céramique et même la pierre, choisissant minutieusement chaque support pour interagir avec le sujet. Cette interaction donne à ses œuvres une unicité particulière, soulignant son affection pour le travail manuel.

Alexandre est originaire de Corse où les paysages idylliques et les embruns marins ont grandement influencé son esthétique. Son travail, empreint d’une poésie subtile, s’articule autour du travail du corps, du rapport à la nature et à la sensibilité qui nous entoure.

Quiproquo est un studio formé par Marie Vernier-Lopin et Bastien Phung, designers, céramiste et ébéniste. Sa démarche est globale, ancrée dans un territoire, considérant l’environnement et ses acteurs comme point de départ de tout projet.

Le duo s’intéresse aux savoir-faire, afin de comprendre les possibles qu’offrent les ateliers comme médium de création.

Il nous invite à reconsidérer nos besoins et à fortiori le choix de ce qui nous entoure. Il propose des objets narratifs qui interpellent, autant par leur forme que par leur usage. 

Diplômée de la Central Saint Martins et du Royal College of Art, Master « metal & jewellery », Chloé Valorso crée des bijoux sculptures. Formée à la respiration chamanique, elle insuffle dans son processus créatif une quête spirituelle, une pratique expérientielle. Avec son trio de matériaux : métal, pierre et papier, elle capte les énergies intérieures et extérieures pour offrir un retour à l’animisme. Ses pièces uniques conservent la trace des outils, l’empreinte du geste, l’alchimie des alliages, couleurs et des patines. Symboliques, organiques, mythologiques, elles invitent à une reconnexion à soi, à l’autre, à la nature. Chloé réalise aussi des expositions, travaillant à différentes échelles.

Grégory Lacoua est designer. Depuis 15 ans, son studio intervient dans le champ du design d’objet et de l’espace. Par l’hybridation des savoir-faire, la création de ponts entre tradition et nouveaux usages, entre des époques et des technologies, il développe des projets sur-mesure facteurs d’identité et d’innovation.

En 2021, Il est lauréat du Grand Prix de la création de la ville de Paris, prix qui récompense son parcours et sa capacité à imaginer des choses qui nous relient avec émotions aux autres et aux enjeux de notre modernité.

Lucile Brugière est designer, diplômée de création industrielle à l’ENSCI les ateliers en 2018. Elle commence son parcours auprès du studio Pauline Deltour puis au sein du DesignLab d’EDF. 

Aujourd’hui elle travaille comme designeuse indépendante sur des objets du quotidien, des éléments d’architectures et de l’accessoire. Chaque processus de création débute par ce qu’elle nomme les « bêtises de bureau » dans lequel elle joue avec les nombreux matériaux, morceaux d’objets, bouts de papier ou pièces de quincaillerie qu’elle a précédemment accumulées sans objectif précis. Cela l’amène à créer des miroirs en paille de verre, parois en pierre ou sac en toile Ferrari. 

Attirée par le travail de la main, elle enrichit sa pratique par l’apprentissage du vitrail, le tissage de perles et plus récemment la taille de pierre. Le dessin et l’illustration font également partie de son quotidien et nourrissent le regard qu’elle porte sur les choses qui l’entourent.

Miles Le Gras est diplômé de l’ENSAAMA et de la Design Academy d’Eindhoven. Il conçoit des objets dont la création oscille entre pièce unique et production en série. La matière est au cœur de sa recherche, explorant son histoire ainsi que ses propriétés physiques, poétiques et techniques.

Le processus de production et de fabrication de ses objets vise à être aussi cohérent que leur destination pratique et leur esthétique finale. Ainsi ses œuvres témoignent de leur propre récit créatif à travers l’usage de leurs matériaux spécifiques et l’expérience vivante qu’ils ont requise.

Maxime Bellaunay – ébéniste et sculpteur – raconte le paysage à travers son travail. En s’inspirant de celui-ci, il en extrait des matières, des couleurs et des textures, qu’il retranscrit dans ses créations : pièces de mobilier ou œuvres sculpturales. Dans une démarche empreinte de spontanéité, la matière influence le dessin de ses objets. En se laissant guider par les irrégularités de la roche, les motifs organiques du bois ou les subtilités du métal, il initie un dialogue instinctif avec ses matériaux, sculptant ainsi des paysages bruts et singuliers. Il réalise des pièces uniques et sur-mesure, façonnées au gré de ses voyages, entre la France et le Japon.