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Catégorie : Actualités des résident.es

Portrait de résidente - Céline Pelcé

©Rebekka Deubner

Résidente aux Ateliers de Paris entre 2015 et 2017, le parcours de Céline Pelcé prend source dans le design d’espace qu’elle a étudié à l’école Boulle et dans le design culinaire, à l’ESAD de Reims.

Menant d’abord ces deux activités en parallèle, c’est principalement en tant qu’architecte d’intérieur qu’elle rejoint l’incubateur, associée à Géraud Pellottiero. En 2017, Céline décide de quitter ce domaine pour se consacrer au culinaire en tant que médium d’art et de design.

© Takeshige Daisuke

Mêlant travaux en contexte évènementiel, éducatif, et pratique artistique, ses explorations s’axent depuis deux ans sur la relation que l’être humain entretient avec les paysages qu’il habite, à travers l’expérience du corps, et précisément, à travers l’acte de manger. Afin d’activer ces recherches, Céline Pelcé créé des performances gustatives, repas mêlant narrations et rituels, et installations comestibles et participatives.

Ses explorations prennent corps à travers nombreuses collaborations avec designers, artisan.e.s, chef.fes, et artistes, afin de croiser les médium pour une narration commune. Elle a notamment oeuvré auprès de la cellule de design du Lab-Ah dans le milieu hospitalier, collaboré avec le foodlab de la Jan Van Eyck Académie (NL), ou encore, plus récemment, travaillé avec l’artiste laqueur Flore Falcinelli pour la création d’un repas manifeste au japon.

© Takeshige Daisuke

Lauréate de la Villa Kujoyama, Céline a mené sa recherche en résidence à Kyoto de septembre à décembre 2021. Son projet sur place prenait comme point d’ancrage l’Umami considéré comme la cinquième saveur. Largement liée aux techniques de fermentation, l’Umami invite à considérer le temps et le territoire vivant comme ingrédients clefs. Explorant les paysages environnant de Kyoto avec l’Umami comme métaphore des questions de profondeur (spatiale et gustative), Céline Pelcé a notamment développé deux projets performatifs explorant la forêt, sous forme de randonnées sensorielles, et le jardin, lors d’un repas à la vaisselle enterrée.

En collaboration avec l’artiste Flore Falcinelli pour ce dernier projet, la réflexion a notamment porté sur la manière dont nous, humains, pouvons inviter le vivant et non-humain à interférer avec nos artefacts. Utilisant la profondeur du jardin, le temps, la pluie, la terre, les insectes, furent les designers invités pour l’élaboration de ces objets, et les mangeurs ont déterré leurs objets, donnés au jardin 1 mois avant le repas. La matière laque étant issue de la sève de l’arbre à laque (Urushi), le menu, élaboré avec le chef Masahiro Tainaka, observait la descente de sève hivernale, invitant le mangeur à se préparer à la saison. Les mets évoquant tour à tour le fruit, la fleur, la feuille… jusqu’à la racine. Ce projet a fait objet d’un manifeste rédigé par Flore Falcinelli et Céline Pelcé intitulé : « Dans l’enchaînement infini des choses. Manifeste pour un repas anthropo-décentré. »

© Takeshige Daisuke

Nourrie par l’apprentissage de la cérémonie du thé japonaise, et de la ritualisation théâtrale de la commensalité, Céline Pelcé continue ses itinérances culinaires et paysagères, et travaillera en résidences en 2022 aux Etats unis, dans les Alpes Suisse et dans le Jura.

En images

© Takeshige Daisuke

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