Le mot légitimité revient souvent quand Auriane évoque ses débuts. Elle qui, depuis toujours, rêve de faire de la mode, choisit pourtant d’intégrer les Beaux-Arts de Rennes à la sortie du lycée : elle ne se sent pas encore légitime dans cet univers.
Mais, peu à peu, le besoin de s’engager sur cette voie devient trop grand. Toujours peu sûre d’elle, elle interroge ses proches avant de changer de cap. Et pour eux, sa vocation est une évidence. La voilà donc intégrant l’École de la chambre syndicale de la couture parisienne, qu’elle a préférée pour son approche très technique. «J’avais envie de pouvoir tout faire par moi-même », précise-t-elle. Une envie qui, aujourd’hui, imprègne son travail. « Patronner, par exemple, fait vraiment partie intégrante de mon approche », insiste celle qui, après avoir fait ses classes 6 ans chez Esteban Cortázar, maison à taille humaine, a lancé sa marque, Cèucle, en 2021. Son vestiaire ? Unisexe. « Le vêtement a le genre qu’on lui donne. Il est important qu’il soit un terrain de jeu, d’expression ». Un parti pris qui catalyse la créativité d’Auriane qui aime les contraintes : « c’est là que je déploie toute mon énergie ».


Engagée, elle collabore depuis le début avec un atelier d’insertion auquel elle est très fidèle. Ses choix expliquent, sans aucun doute, son succès et une belle évolution ces deux dernières années, également soutenue par sa résidence aux Ateliers de Paris. Un développement qui nécessitait un coup de pouce. Son Prix arrive donc à point nommé et va « l’aider à grandir en toute sérénité. »

Cèucle © Félix Marye

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