« J’ai grandi dans une famille d’apiculteurs dans les Alpes, en pleine nature. Je me suis, très jeune, nourrie de cet environnement et il m’a évidemment marqué », insiste Marlène Huissoud, 34 ans.

C’est forte de ce bagage qu’elle intègre les Beaux-Arts de Lyon puis la Saint Martin’s School à Londres, son rêve. « C’est un endroit parfait pour faire du design expérimental, du biodesign, de l’innovation. » Son master en poche, elle ouvre immédiatement son studio. Tout s’enchaîne alors très vite : commandes privées, expositions, prix… mais comme elle aime le dire : « son principal client reste l’insecte. Je cherche à lui donner une voix, à souligner sa présence dans le monde. » Création d’habitats pour les pollinisateurs, recherches sur les déchets d’insectes et leurs usages,elle célèbre leur existence. « Un travail de fourmi car il faut passer des heures à agrandir l’échelle pour leur donner de la visibilité. » Musées et institutions ont déjà acquis ses œuvres mais il lui manquait une reconnaissance, peut-être plus grand public, plus globale, que lui apporte le Prix. Et si elle est célébrée à Londres, elle l’est moins à Paris, la ville où elle travaille.

« En me présentant, j’avais peur d’avoir une approche trop expérimentale mais je pense que le jury a vu en moi un véritable engagement, loin du greenwashing très tendance. » – Marlène Huissoud

Marlène Huissoud © Félix Marye

Projets

© Marlène Huissoud

© Yesenia Tibault Picazo

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