« Être stagiaire me libère : j’ai le droit de prendre le temps d’apprendre dans un atelier qui me correspond  » – Jeanne Gascon

Jeanne Gascon, lauréate 2022 des Prix Savoir-faire en transmission, a effectué son stage dans l’atelier de lutherie Sifasilajouer auprès de Mélanie Kaltenbach, dans le 13eme arrondissement de Paris.

Déjà enfant, Jeanne voulait être luthière. Après le lycée, elle décide pourtant de faire des études générales : une classe préparatoire littéraire, puis des études d’Histoire et de Gestion de projets culturels. Elle commence alors une carrière en production de spectacles auprès de la chorégraphe Blanca Li. En parallèle, son envie de faire de la lutherie ne l’ayant jamais quittée, elle s’inscrit à un cours amateur et commence à fabriquer un violon. Après plusieurs stages et la rencontre avec des professionnels du milieu, elle entre à l’École Nationale de Lutherie de Mirecourt où elle passe deux ans et obtient son CAP. Elle choisit cependant d’achever sa formation en atelier, convaincue que c’est dans le cadre professionnel qu’elle en apprendrait le plus. Elle candidate alors aux Prix Savoir-faire en transmission.

« Je ressentais une urgence d’être en atelier à temps plein. La reconversion nous pousse dans nos retranchements car le temps nous est plus précieux que jamais : elle pousse à s’écouter et à faire des choix pas toujours évidents, mais qui nous paraissent les plus pertinents pour nous. »

Jeanne Gascon


À son arrivée, Jeanne commence par une restauration sur son propre instrument. Elle en profite pour découvrir des techniques et effectuer des améliorations qui n’avaient encore jamais été faites à l’intérieur de son violon. Au fur et à mesure, elle accompagne Mélanie Kaltenbach sur des productions spécifiques : « Les instruments de clients qui arrivent à l’atelier au fil du temps nous donnent chacun l’occasion d’ouvrir ou d’approfondir un chapitre que l’on devait aborder au cours de ma formation, c’est super ! ».

© Mame Bousso
© Mame Bousso

Pendant son stage, Jeanne découvre de nouvelles manières d’effectuer son métier, plus concrètes et moins scolaires : « Ce stage est très dense ! Depuis que je suis arrivée, l’activité de l’atelier nous a permis d’aborder pleins de sujets différents ».

En abordant les perceptives futures avec Jeanne, son cœur balance entre la création de A à Z et la restauration : « Pour le moment, les deux sont assez présentes dans ma tête ! Je suis curieuse de voir les opportunités qui me permettront de faire un choix. »

En images

© Mame Bousso

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