« Sortir de l’école et directement créer son atelier, c’est quasiment impossible » – Pauline Amouyal

Après avoir obtenu un CAP Vitrail et une formation en peinture sur verre « pour apprendre les techniques traditionnelles », Pauline Amouyal, lauréate 2021 des prix Savoir-faire en transmission, complète son apprentissage au sein de l’atelier Lengaï, porté par Igor Petroff. 

L’atelier a déjà accueilli de nombreuses lauréates du prix, et c’est d’ailleurs grâce à elles que Pauline a découvert le prix.

« Il y a eu entre 25 et 30 personnes passées par cet atelier en 10 ans. C’est sa fonction première, d’ailleurs : un lieu de transition, de transmission et d’expérimentation avant de lancer son activité »

Igor Petroff

À travers cette année de stage, Pauline s’enrichit et se perfectionne grâce aux différents profils fréquentant de manière régulière l’atelier. 

« Ce qui me frappe, c’est qu’ici il y a huit jeunes femmes qui effectuent le même métier, et qui sont, en théorie, en concurrence. Mais il y a une superbe ambiance, une bonne entente et les styles sont différents. Chacune y trouve sa place »

Igor Petroff
Pauline Amouyal © Mame Bousso

« Ce qu’on apprend ici, c’est le contact avec les unes et les autres, le partage et l’entraide »

Pauline Amouyal

Cette expérience est surtout, pour Pauline, l’opportunité de développer de nombreuses techniques grâce aux différentes machines mises à disposition : la création de perles de verre au chalumeau, l’utilisation d’un four pour la cuisson de la peinture sur verre, la technique du fusing et du thermoformage, la sableuse pour dépolir le verre et faire des effets, le montage en Tiffany pour changer du plomb… 

« Le vitrail a une histoire de plusieurs siècles derrière nous et c’est émouvant de s’apercevoir que l’on travaille, encore aujourd’hui, de la même manière »

Pauline Amouyal
Pauline Amouyal © Mame Bousso

Elle s’essaye également à la création de petits objets et de bijoux pour changer du vitrail traditionnel, plus onéreux, et pouvoir ainsi vendre sur les marchés d’artisans-créateurs.

Pauline Amouyal © Mame Bousso

Durant notre entretien, nous apprenons que Pauline a suivi une formation de cordiste pour compléter son champ de compétence et s’ouvrir à d’autres opportunités professionnelles : des églises, de grands immeubles etc.

«  Je veux pouvoir être capable de m’atteler à des grands chantiers et des travaux en hauteur »

Pauline Amouyal

À l’issue du stage, Pauline souhaite ouvrir son propre atelier.

« Maintenant, je suis prête à ouvrir mes horizons ». 

Pauline Amouyal

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