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Catégorie : Actualités des résident.es

Portrait de résident.es - Anaïs Jarnoux et Samuel Tomatis

Le duo est lauréat du Prix Liliane Bettencourt pour l'intelligence de la main® - Catégorie Dialogues

© Ambroise Tézenas

Anaïs Jarnoux

Après 14 ans de pratique du métier de tapissier d’ameublement au sein de la prestigieuse Maison Brazet, Anaïs Jarnoux rejoint l’incubateur des Ateliers de Paris en 2017 pour créer sa propre entreprise. Aujourd’hui, dans son atelier situé à la Villa du Lavoir à Paris, elle réalise des prototypes pour des designers, des pièces d’artistes qu’il faut mettre au point et des ensembles sur mesure pour des architectes d’intérieur. Elle s’engage dans un travail de co-conception avec les créateurs pour les accompagner dans la réalisation de leur projet.

Samuel Tomatis

Samuel Tomatis est diplômé de l’ENSCI – les Ateliers en 2016. Ambassadeur d’un travail sur les biomatériaux en algues dans le monde du design contemporain, il est lauréat de nombreux prix tels que la Bourse Agora ou le Grand Prix de la Création. Son travail a notamment été exposé plusieurs fois au Centre Pompidou et certaines de ses pièces sont entrées en collection dans le musée. En collaboration avec des scientifiques, il développe plusieurs typologies de matériaux qui intègrent différents domaines d’applications tels que la construction, l’agencement ou le packaging. Le Studio Samuel Tomatis offre à la fois des services de design industriel, de développement de nouveaux matériaux, de conseils et d’expertises en design prospectif et de recherche.

Dialogues

Anaïs Jarnoux et Samuel Tomatis se sont rencontrés aux Ateliers de Paris lors de leur résidence. En 2020, ils entament une collaboration sur la création d’un bio-matériau en algue développé par le designer. Ce nouveau matériau entre dans la famille des matériaux souples pour se substituer au cuir, au textile ou au plastique à destination de la tapisserie d’ameublement ou de la maroquinerie.

MS.Confection © Matthieu Barani
Détail MS.82. © Marin Avram

Après une phase de recherche et développement avec des scientifiques, ils ont confronté les outils de production d’Anaïs aux matériaux afin d’en valider toute la technicité. Ils réalisent une série de 92 expérimentations formelles qui permettent de se projeter vers des applications allant de l’ameublement à l’accessoire.

Ils viennent de recevoir le Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main® dans la catégorie Dialogues avec la pièce MS.86.Ulva. Véritable dialogue entre science, design et artisanat, ce sac est un manifeste. Le matériau s’incarne dans un objet usuel du quotidien dans lequel tout le monde peut se projeter. Ce projet s’inscrit dans une démarche de design spéculatif et design, critique traduisant un changement de paradigme sur les usages, les matériaux et leurs conditions en fin de vie. L’accompagnement de la Fondation Bettencourt va leur permettre de poursuivre la recherche et développement sur le matériau, d’optimiser les process et de fabriquer de nouveaux objets.

Sac MS.Ulva.86 © Matthieu Barani

Découvrir les lauréat.es 2022 du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main®

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