« J’ai un parcours atypique », annonce immédiatement Bertrand Mahé, fondateur d’Aristide. Titulaire d’un BTS force de vente, Bertrand a, en effet, longtemps été représentant, un métier lui laissant suffisamment d’autonomie pour dégager le temps nécessaire pour s’adonner à sa passion, la peinture. C’est lors d’une exposition que le directeur de la ganterie Poujade, lui achète une toile et lui propose une collaboration.

J’ai alors découvert le travail d’atelier et du cuir. J’ai été fasciné par le processus de fabrication. J’ai été représentant pour cette entreprise tout en dessinant des collections de gants.

Bertrand Mahé

Et c’est ainsi, qu’en 2010, Bertrand s’émancipe et lance Aristide : « Le leitmotiv ? Proposer à travers une collection annuelle une vision contemporaine du gant basée sur un savoir-faire indispensable. »

Au sein d’Aristide, Bertrand assume tout : de la création à la commercialisation. La fabrication est, elle, confiée à un atelier au Philippines. « C’est une entreprise très spécialisée et experte qui cultive un formidable respect humain. Cette collaboration me permet de développer des modèles originaux avec des assemblages de matières inattendus, explique Bertrand. Dans cette société qui va vite, il est aussi important de s’adapter aux usages avec des détails comme les empiècements tactiles qui permettent d’utiliser un smartphone ou les poches zippées pour glisser un Pass Navigo… » Bertrand a toujours maintenu ce cap et compte bien continuer car comme il le précise : « Je n’ai pas créé Aristide pour faire des gants en cuir marron ! »

Projets

© Rayan Nohra

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