Clara Daguin est une créatrice éclairée ! Née en France, Clara a grandi dans la Silicon Valley. Son père, ingénieur en électronique, laisse traîner dans la maison des cartes mères et a assemblé lui-même son ordinateur. Peut-être les origines de son intérêt pour la technologie. Il y a, en tout cas, un lien fort entre le père et la fille. « Il a écrit le code de la pièce que j’ai exposée sur le Salon Première
Vision en 2018, une robe-installation lumineuse. Ça a été une étape importante tout comme ma participation au Festival de Hyères en 2016 à l’issu duquel j’ai créé ma marque ».

Dans la vie de Clara, le vêtement s’est aussi imposé très tôt. « J’ai toujours fabriqué mes vêtements mais cette activité n’avait alors aucune dimension artistique. » Ses cours de stylisme à la Mairie de Paris, son master de design/vêtements à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs contribuent à changer sa vision. Quant à son séjour de six mois en Inde où elle est émue par des savoir-faire comme la broderie, il forgera son style.

J’ai bénéficié d’un engouement pour la fashion tech. Mais je dois sans doute ma longévité au fait d’associer technologie et artisanat.Clara Daguin

Clara Daguin

Son défilé en janvier 2023 qui déroulait 17 silhouettes en témoigne. « Pour perdurer, il faut aussi trouver un modèle économique. Le mien est basé sur la pluridisciplinarité. Il y a les pièces d’exception que l’on peut acheter ou louer. Je fais du consulting et de la recherche pour des marques. Je propose du prêt-à-porter plus accessible. Et je développe des pièces murales destinées à l’architecture d’intérieur. Il n’est pas toujours facile de ne pas rentrer dans des cases.
Mais il est nécessaire de surmonter les difficultés pour créer d’autres voies que celles existantes. Cela vaut la peine d’y croire et d’être obstinée. »

Projets

© Léo Cannone