Florent Biard, fondateur de Coltesse, a longtemps évolué dans le monde du théâtre d’où le choix de ce nom, référence à l’auteur Bernard-Marie Koltès. Lui, qui se destinait à être ingénieur, dévie de cette trajectoire par envie de rencontres. Puis il abandonne la scène pour faire de la direction artistique. Il s’essaie alors à la mode et conçoit des chemises qu’il expose sur le salon Man. Il en vend une centaine. Et très vite les Japonais s’intéressent à son travail.

« Cela m’a obligé à franchir des caps rapidement en matière de qualité mais aussi de volumes , se souvient-il. Puis, le programme IFM Labels que Coltesse a intégré en 2019 et suivi, en partie pendant le confinement, a permis de répondre à d’autres problématiques. C’est d’ailleurs arrivé à point nommé car il était temps de revoir notre schéma de développement. Nous étions concentré sur le B to B et le Japon, nous utilisions des textiles japonais et faisions fabriquer au Portugal. Nous sentions que ce n’était pas viable et, surtout, cela ne me convenait plus. Nous voulions relocaliser, nous sentir plus ancrés dans Paris, être aussi plus bienveillants », explique Florent.

Aujourd’hui, ses envies se sont concrétisées. La marque, qui emploie cinq personnes, propose des collections Made in Paris, qui questionnent sur la notion d’intemporalité et dérident les classiques masculins.

Ce vestiaire éco-conscient est de prime abord minimaliste mais il cache d’énormes recherches sur les volumes, l’équilibre et la praticité. C’est un travail discret qui se découvre dans la durée.

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© Thibault Della Gaspera

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