Théophile Berthemet, lauréat des Prix Savoir-faire en transmission 2022, effectue son stage au sein de l’Atelier Clot, Bramsen & Co, au côté de l’artisan d’art Christian Bramsen.

Après avoir étudié le graphisme à l’École Nationale Supérieur des Arts Décoratifs, Théophile débute un stage au sein de l’atelier de Christian. Souhaitant poursuivre son apprentissage en tant que chromiste et ayant entendu parlé des Prix Savoir-faire en transmission, il décide de déposer sa candidature.

L’Atelier Clot, Bramsen & Co est le plus ancien atelier de lithographie originale de Paris, fondé en 1896. Il est aujourd’hui tenu par Christian Bramsen, maître lithographe et fils d’un des fondateurs, Peter Bramsen. Les activités y sont variées : impression d’art en lithographie et en numérique, maison d’édition d’estampe et galerie. Théophile, quant à lui, fait de la lithographie d’interprétation.

« On fait appel à un chromiste pour transposer une œuvre existante en lithographie d’interprétation. Il doit décomposer les différentes couleurs de l’œuvre et les redessiner, couche par couche afin d’obtenir in fine une lithographie la plus fidèle possible au modèle original. »

Théophile Berthemet

Il effectue ses dessins sur des calques qui sont ensuite transférés par insolemment sur des plaque d’aluminium. « Il faut avoir un œil averti pour décomposer l’œuvre avant de la reproduire. Il y a un véritable travail de la couleur qui est assez fascinant. »

© Mame Bousso
© Mame Bousso

Le dessin nécessite une certaine dextérité et la maitrise d’outils et de techniques comme le crayon l’aérographe ou encore les lavis. Il peut aussi comme pour de la lithographie original dessiner directement sur pierre. « On dessine sur des pierres calcaires qui ont une centaine d’années ! »

La transmission de ce savoir-faire est assuré par Jean Pierre Stholl, artiste et chromiste âgé de 72 ans, qui rencontrait des difficultés à trouver, jusqu’alors, un apprenti à former. Pour la suite de son apprentissage, Théophile souhaiterait maîtriser les techniques d’impression : « je peux aider à la machine, je connais certaines choses, mais je ne suis pas encore autonome ».

© Mame Bousso

Après son stage, il aimerait continuer son métier de chromiste tout en mettant à profit ses compétences graphiques : « En tant que chromiste, je peux travailler pour différents ateliers un peu partout. C’est un petit milieu, les liens se créent facilement. »