Antonin Mongin
L’objectif d’Antonin Mongin : faire entrer son savoir-faire unique sur la liste officielle des métiers d’art.
« Ce Prix va m’aider à faire reconnaître mon travail sur les cheveux, à lui apporter une visibilité ». – Antonin Mongin
Ce Docteur en design de 31 ans s’est plongé dans l’histoire de l’usage des cheveux. « Au xixe siècle, les bijoux sentimentaux en cheveux étaient monnaie courante. Une pratique dont les racines remontent au xviiie siècle et qui s’est endormie en Occident au xxe.
Cela consistait à aller voir un artiste spécialisé avec des mèches d’un proche ou de soi-même afin qu’il réalise avec cette matière, un accessoire ou un tableau. À l’époque, la photo n’existait pas et cela permettait de conserver un souvenir. J’ai fait renaître cette pratique, car il me semble qu’à l’ère du numérique, le cheveu coupé est, plus que jamais, porteur de valeurs sentimentales. » Attention !
Antonin n’a rien d’un perruquier.
Diplômé des Arts Décoratifs (ENSAD) en design textile, il insiste sur le fait qu’il transforme sa matière première en matériau, en somme, en textile, avec des méthodes assimilées durant ses études ou qu’il a mises au point. Et tandis que de plus en plus de particuliers lui passent commande et qu’il collabore avec de nombreuses maisons de luxe adaptant parfois ses techniques à d’autres fibres comme le crin de cheval ou le raphia, il ne cesse de chercher et d’appliquer ses connaissances et expériences à d’autres terrains de création et d’inventions. Il est ainsi actuellement en train de développer une fausse fourrure 100 % végétale, alternative à la traditionnelle fabriquée à base de plastique.
« Ce Prix va me permettre de réaliser les tests de conformité, de faire homologuer et certifier la viabilité de cette fausse fourrure auprès d’un laboratoire indépendant ». – Antonin Mongin
De quoi rendre le futur plus doux.